Cette bactérie Gram négatif, Klebsiella Pneumoniae est un composant normal de la flore microbienne de la bouche, du tube digestif et de la peau. Non mobile et encapsulée, elle peut muer en une dangereuse bactérie qui entraine des infections de la voie urinaire. Comment devient-elle un pathogène dangereux?

Quels sont les symptômes de ces infections ?

Les infections urinaires causées par la bactérie Klebsiella Pneumoniae ressemblent à toutes les infections urinaires. Elles se manifestent par un besoin fréquent et urgent d’uriner. Vous ressentez des brûlures et des douleurs lors de la miction. Votre urine peut être malodorante, trouble, colorée ou tachée de sang. Il est même possible d’avoir de la nausée et des vomissements. Ces infections attaquent la plupart du temps les personnes ayant un système immunitaire affaibli. Puis, elles ciblent les personnes qui souffrent de maladies débilitantes comme le diabète, la maladie du foie et les cancers. Par ailleurs, les infections urinaires de cette catégorie se contractent le plus souvent en milieu hospitalier. Pourquoi ? Elles sont favorisées par une mauvaise hygiène. La maladie se transmet au contact d’instruments contaminés ou des mains du personnel médical. Le risque est augmenté avec les équipements tels que les cathéters urinaires. Cette infection nosocomiale causée par la Klebsiella Pneumoniae occupe le deuxième rang après les infections provoquées par la E.coli.

Comment prévenir ces infections urinaires ?

Pour prévenir cette infection, il faut que tout le personnel de la santé prenne des mesures d’hygiène strictes. Il faut insister particulièrement sur l’hygiène des mains. Au contact de patients souffrant d’une infection à Klebsiella, les médecins et les infirmiers doivent porter des gants stériles qu’ils doivent immédiatement jeter après l’auscultation. Les patients et leur entourage doivent suivre une règle d’hygiène irréprochable. Il faut nettoyer les mains très souvent et surtout avant de toucher le nez ou la bouche. Après avoir touché les équipements et le mobilier de l’hôpital comme les poignées de porte, les rails de lit et les tables de chevet, pensez à désinfecter les mains autant que possible. Enfin, il faut instaurer des procédures de nettoyage spécifiques pour toutes les installations sanitaires afin de minimiser les risques de contamination.

Comment traiter les infections à Klebsiella ?

L’infection à Klebsiella est plus difficile à traiter que l’infection à E.coli, car elle est résistante à de nombreuses familles d’antibiotiques. Ces infections sont résistantes à l’amoxicilline, aux tétracyclines et aux fluoroquinolones. Cette infection urinaire entraine ainsi un taux élevé de mortalité et de morbidité, spécialement chez les personnes hospitalisées sur une longue durée. Donc, avant de traiter l’infection, il faut évaluer la sensibilité de la souche à différents types d’antibiotiques. C’est seulement après cela que le médecin peut définir l’un ou les agents antimicrobiens capables d’éradiquer l’infection. Pour une infection non complexe, on peut associer deux antibiotiques pour rendre le traitement plus efficace : ampicilline et sulbactam, ticarcilline et clavulanate ou encore pipéracilline et tazobactam. Cette dernière combinaison est recommandée en cas d’infection rénale compliquée. Elle est administrée par voie intraveineuse.

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