Parmi toutes les méthodes pour arrêter de fumer, il y en a une qui gagne en popularité. C’est l’hypnose. En plus, elle n’engendre que peu de désagréments. L’arrêt de la cigarette entraîne des phénomènes physiques, psychologiques et cognitifs désagréables, souvent douloureux et surtout gênants. Quels sont ces symptômes du sevrage tabagique ?

L’hypnose : une méthode éprouvée

Jusqu’ici l’hypnose a démontré son efficacité. Les anciens fumeurs sont nombreux à avoir eu recours à cette méthode pour réussir leur sevrage tabagique sans trop en subir les symptômes désagréables et violents. L’hypnose permet d’accéder au subconscient d’une personne, car c’est là qu’il est possible de changer ses comportements et ses croyances. Dans le cadre d’un sevrage tabagique, l’hypnothérapeute remplit le subconscient du patient d’idées positives liées à l’arrêt de la cigarette (par exemple : il associe la liberté et la bonne santé à la fin du tabagisme). Des études ont démontré que l’hypnose est plus efficace que d’autres méthodes pour arrêter de fumer. Cependant, les résultats d’autres recherches sont moins concluants. Voilà pourquoi l’hypnose est parfois utilisée en combinaison avec d’autres traitements ou approches.

L’hypnothérapeute David Buffault a opté pour cette stratégie. Sa méthode de sevrage, présentée ici, combine les pouvoirs de l’hypnose et des neurosciences. Cette méthode est baptisée Switchgood. Quoi qu’il en soit, l’efficacité de la thérapie dépend aussi de la compétence de l’hypnothérapeute et de la réceptivité du patient. Lorsque celui-ci est réceptif, une seule séance d’hypnose lui suffit pour arrêter de fumer définitivement. D’autres personnes ont besoin de plusieurs séances pour obtenir des résultats durables.

Quant à l’hypnothérapeute, il doit être qualifié et expérimenté. En France, il existe des associations professionnelles qui peuvent vous orienter vers des praticiens reconnus. David Buffault, par exemple, exerce depuis 2008 et est membre du Syndicat National des hypnothérapeutes. Les paragraphes qui suivent vous expliquent quelques-uns des symptômes du sevrage tabagique. Si vous n’avez pas envie de les vivre lorsque vous arrêterez la cigarette, vous savez ce qu’il vous reste à faire : vous orientez vers l’hypnose et surtout vers la méthode Switchgood.

Le craving

C’est l’irrésistible envie de fumer est une sensation forte et persistante poussant le fumeur à s’allumer une cigarette. La nicotine est un alcaloïde présent dans le tabac. Lorsqu’elle est inhalée, elle pénètre rapidement dans la circulation sanguine et atteint le cerveau en quelques secondes. Elle stimule la libération de plusieurs neurotransmetteurs, dont la dopamine, souvent appelée « hormone du plaisir ». C’est cette libération de dopamine qui procure une sensation de bien-être et de satisfaction. Plus on inhale de la nicotine sur une durée prolongée, plus le cerveau s’habitue à ces pics réguliers de dopamine.

Lorsqu’une personne essaie d’arrêter de fumer, le cerveau réclame sa « dose » habituelle de nicotine, d’où le craving. Les envies peuvent se manifester dès 30 minutes après la dernière cigarette chez les fumeurs les plus dépendants. Généralement, elle disparaît au bout de 3 à 5 minutes. C’est court, mais pour un fumeur, cette privation va sembler une éternité. La fréquence et l’intensité des envies tendent à diminuer au fil des jours et des semaines sans tabac, mais persistent pendant des mois, voire des années, chez certains anciens fumeurs.

Des situations ou des émotions déclenchent ou intensifient le craving : stress, consommation d’alcool, la vue d’autres personnes en train de fumer, certaines routines quotidiennes (boire du café, clore un repas, etc.). L’application des techniques de respiration profonde, la mastication de gomme sans sucre ou un changement de pièces pendant quelques minutes font disparaître l’envie. Le craving est l’un des principaux obstacles à l’arrêt du tabac.

L’irritabilité et les phases de dépression

L’irritabilité et la colère sont des symptômes courants du sevrage nicotinique. La nicotine a un effet apaisant sur l’humeur. L’arrivée de la nicotine au cerveau entraîne la libération de plusieurs neurotransmetteurs, dont la dopamine, la noradrénaline et la sérotonine. Ces neurotransmetteurs jouent un rôle fondamental dans la régulation de l’humeur, de la sensation de plaisir, de la concentration et du stress. Le tabagisme conduit à une dépendance du cerveau à la nicotine. Cela signifie qu’il est incapable de libérer ces neurotransmetteurs tant qu’il ne reçoit pas sa « dose » de nicotine. Ou alors, il en libère, mais seulement en petite quantité. En clair, lorsque l’apport en nicotine cesse, le cerveau se retrouve en état de déséquilibre chimique. Ce déséquilibre entraîne des sautes d’humeur, une difficulté à ressentir du plaisir, une augmentation du stress et de l’irritabilité. Vous comprenez maintenant pourquoi, lorsqu’une personne arrête de fumer, elle devient irascible : son humeur désagréable est due au manque de nicotine.

En plus de sa capacité à agir directement sur les neurotransmetteurs, la nicotine a un effet positif sur la manière dont le cerveau réagit au stress. De nombreux fumeurs se servent de la cigarette pour enclencher le mécanisme d’adaptation du cerveau au stress. Sans la nicotine, les situations stressantes peuvent devenir difficiles à gérer pour le fumeur. Cette situation aggrave l’irritabilité. L’irritabilité et la colère sont particulièrement intenses pendant les premières semaines qui suivent l’arrêt du tabac. Puis, à mesure que le cerveau s’adapte à l’absence de nicotine, ces symptômes du sevrage diminuent. C’est aussi à cause de ce déséquilibre chimique dans le cerveau que certains fumeurs deviennent dépressifs lorsqu’ils arrêtent de fumer. Ils ne bénéficient plus des effets stimulants de la nicotine sur le cerveau.

La personne en sevrage tabagique doit informer son entourage de la situation pour que celui-ci soit compréhensif et tolère ces problèmes d’humeur. L’initiation à des techniques de relaxation, notamment la méditation ou la respiration profonde, peut également aider le fumeur à réguler son humeur. Un médecin peut éventuellement lui prescrire des traitements. L’irritabilité et la colère pendant le sevrage tabagique sont des réactions naturelles suite à un changement profond dans la chimie du cerveau. Heureusement, ces symptômes peuvent être gérés et finalement ils disparaissent.

D’autres symptômes fréquents

Le tabac réduit ou élimine l’anxiété. Sans lui, une personne en sevrage va se sentir anxieuse. Durant le sevrage, on constate aussi une augmentation de l’appétit et on observe une prise de poids chez le fumeur. Mais, ce n’est pas étonnant. La nicotine réduit l’appétit et accélère le métabolisme. Ainsi, une personne qui arrête de fumer se met à avoir beaucoup d’appétit alors que son métabolisme ralentit. Il en résulte une prise de poids. Au niveau cognitif, la personne fait face à des difficultés pour se concentrer sur ses tâches. La nicotine est connue pour aider à rester concentré et à améliorer l’attention. Pendant le sevrage, beaucoup de fumeurs deviennent instables : ils ne peuvent rester longtemps sur une même activité. Enfin, les personnes en sevrage rencontrent des troubles du sommeil. L’arrêt du tabac affecte la qualité du sommeil. Certains ex-fumeurs ont révélé avoir eu du mal à s’endormir. Ils ont été sujets à des insomnies ou ont eu un sommeil agité.

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